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L'écriture

 

 

 

 

 

 

« L’écriture, c’est le cœur qui éclate en silence ».

Et l’écriture est parfois si douloureuse que l’on en vient

à fracasser son cœur contre la paroi de son âme.

 

 

 

 

© Jason Lopes

Young Man Writing, peinture de Ernest Meissonier

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Le paraître humain

 

 

 

 

 

« L'enfer est vide, tous les démons sont ici ».

Et les êtres humains sont là où séjournent les chimères.

Ici-bas, il n'y a que des paraîtres humains. 

 

 

 

 

 

 

 

© Jason Lopes

The Wounded Angel, peinture sur toile de Hugo Simberg

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L'existence de l'inexistence 
au nihilisme nihilisé

 

 

 

 

 

[...] L’Inexistence n’existe ici que pour faire exister son inexistence, un point c’est tout.

Sinon comment affirmer l'Inexistence si elle n’existerait point ? [...]

« Ça n’existe pas » n'a pas de sens [...] parce qu’il faut affirmer l’existence de ce qui n’existe pas pour pouvoir le penser et le dire.

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© Jason Lopes, 2017

Everything In Existence au ARTECHOUSE

Divin poison

 

 

 

 

 

L'Amour : divin poison, mortel pour le mortel que tu es...

Et immortellement mortel pour quelconque mortel.

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© Jason Lopes, 2017

Separation d'Edward Munch

Des globules d'Âmes

 

 

 

Mais le corps ne peut plus maintenir son esprit en vie.

Faudrait-il d’un certain sang pour que l’esprit subsiste ?

Le docteur est formel : « nous n’avons pas les moyens de vous guérir ».

— Que me faudrait-il alors, pour guérir ? demanda le patient

— Une perfusion.

— De globules rouges ?

— Non, de globules d’âmes.

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© Jason Lopes, 2019

Illustration de Partists

Ivre des lèvres de ton livre

 

 

 

La bouche de ton Livre me rend ivre de son mystère.

Une lèvre formant la première page de couverture, l’autre la quatrième.

À l'intérieur, tes pages forment ta langue : ce sont elles qui racontent ton mystère. Ce sont elles qui forment tes mots.

Et ces mots ? Ils déforment ton secret.

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© Jason Lopes, 2019

Illustration de CrossWord

Big Bang à l'échelle humaine

 

 

[…] Voici le Big Bang de l’Homme : l’expansion de la Pensée humaine.

Création d’un espace-temps où la pensée –  auparavant concentrée sur un point infiniment petit – s’étend sur un espace infiniment grand.

À cet instant, il y a eu matière – à penser. […]

© Jason Lopes, 2019

Illustration

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L' Âme est une fractale

 

[...]  « Tout vit, tout est plein d’âmes ! » racontait Victor Hugo.

 

L’Âme anime le corps, mais qu’est-ce qui animerait l’âme ? Et bien si tout ce qui vit est plein d’âmes et que l’Âme est ce qui se meut en nous, alors l’Âme est pleine d’âmes.

[...]

L’Âme est une fractale. Elle se brise et se répète constamment en elle-même.

© Jason Lopes, 2019

Illustration d'une fractale réalisée par Pillemaster.

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des corps éphémères et des idées atemporelles

 

L'idée de ce qui est beau a toujours la primauté sur l'expérience du beau. Peu importe le temps qui est passé sur le corps, l'idée que ce corps est beau lui restera intacte.

Une belle fleur finira toujours par se faner.

Mais l'idée d'une belle fleur, elle, ne se fanera jamais.

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© Jason Lopes, 2020

Sunflowers, Vincent Van Gogh

L'esprit est un chiffon

Attention à ce que le corps ne porte pas en lui le cadavre de son esprit.

Tout comme l'on nourrit son corps, il est également impératif de nourrir son esprit.

Et comment peut-on nourrir son esprit ?

Par la capacité à se faire et se défaire, à plier son esprit sur lui-même. À le tordre, comme l’on ferait avec un chiffon. Il faut chiffonner son esprit. C’est par ceci qu’on pourra y extraire toutes les remises en cause nécessaire pour le sustenter.

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© Jason Lopes, 2020

Le Penseur, Auguste Rodin

La citation

En considérant les Hommes comme des faits disponibles et singuliers et la citation comme une hypothèse, l’on peut alors remarquer le génie de la citation par le nombre de faits qui valident l’hypothèse, ou autrement dit par le nombre d’humains qui valident l’hypothèse en question.

« Nous qui vivons dans un monde composé d’instruments, sommes maintenant à la merci des instruments » est par exemple d’un certain génie puisque l’on remarque effectivement l'inversion du rapport entre l'homme et son instrument.

L’Homme, que l’on surnommait « l’homo faber », c’est-à-dire celui qui fabrique des outils, est maintenant devenu l’esclave de son propre outil.

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© Jason Lopes, La Citation, 2021

Photographie de Paula Bronstein

La CONSCIENCE ET LE VIVANT

La conscience, c'est l'âme qui parle le language du vivant.

L'âme, comme manifestation métaphysique et sans forme, s'insère ainsi dans le monde vivant en prenant corps.

Lorsqu'il prend corps dans le monde physique, l'âme prend alors sens. Autrement dit, il se voit attribuer d'une signification, et attribue par la même occasion un sens au corps lui-même.

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© Jason Lopes, La Conscience et le Vivant, 2022

Peinture de René Magritte

l'effet papillon

La complexité du monde ne se réalise que dans les détails.

Ces détails, que l'on qualifierait "d'infinitésimaux", sont autrement dit de l'infiniment petit qui produit de l'infiniment grand.

L'infinitésimal produit de l'infini.

Le Big Bang, contenu dans la taille d'un minuscule point, a donc pu produire tout un univers.

Et il suffit d'une pensée, plus minuscule qu'un atôme, plus fugace qu'un instant présent, pour constituer toute une civilisation – ou pour détruire toute une planète.

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© Jason Lopes, L'effet papillon, 2022

"Dr House" thinking

l'Autre, pour être et devenir

Nous ne pouvons « exister » indépendamment de l’Autre.

 

C’est en effet cet Autre qui, comme référent à notre être, l’affirme dans le monde et lui donne une existence, une signification.

Autrement dit, c’est parce que l’Autre existe que mon Moi existe.

À l’image d’Atlas qui porte le poids du monde, l’acte de la relation est alors le point d’appui qui porte la réalité – mais aussi la réalité de mon être.

La relation entre les sujets est donc – avant tout autre chose – ce qui permet de définir ces mêmes sujets.

La réalité est faite de relations : c’est cette réalité qui orchestre l’enchevêtrement des sujets et des objets.

© Jason Lopes, L'Autre, pour Être et Devenir, 2022

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© Arman (1928-2005), Accumulation Renault no 108, auto-allumage, 1967, accumulation de 160 x 121 x 20 cm.

le chaos comme mise en forme du réel

« Il faut encore porter en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante ».

Le Chaos est la condition minimale et nécessaire pour in-former un monde.

Ce Chaos, en l'occurrence, est une chose que nous portons en chacun de nous.

Il s'agit d'un principe indéterminée, une énergie riche en potentielle qui, lorsqu'elle se confronte à une singularité – soit à un problème – et qu'elle le résout, se réalise alors une individuation de celui qui porte ce Chaos.

© Jason Lopes, Le Chaos comme mise en forme du Réel

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© Dancing figure in cosmic space

L'homme objet : De l'être stoïque à l'être hédonique

« La tragédie est qu’il n’y ait plus d’êtres humains, mais d’étranges machines qui se cognent les unes contre les autres. » (Pier Paolo Pasolini, la société de consommation)

L’Homme, réduit à ses automatismes et à ses plaisirs, devient un homme réduit à un objet.
Il n’est plus un sujet, un être qui pense sa pensée, mais l’être pensé pour ne plus penser.

Il est alors appréhendé uniquement par ses mécanismes biologiques : il n'est plus un être indéterminé qui s'individue, mais un être déterminé et individué, conditionné comme un objet dans son emballage ; il est un produit fini, dont on consomme son temps pour qu'il exécute - comme une machine -  des tâches pavloviennes et machiniques.

L'Homme en tant que consommateur n'est plus qu'une machine hédonique, un animal qui n'agit que par ses fonctions primaires et primitives ; il n'est plus un animal pensant mais un animal conditionné par la pensée des autres.

Si l'Homme devait se faire remplacer par la machine, ce n'est pas parce que la machine deviendrait plus intelligente que l'homme, mais c'est parce que ce dernier est devenu l'objet qu'il a lui-même construit : une machine incapable de penser qui effectue par conditionnement des tâches mécaniques.

Il abandonne alors ce qui le caractérise profondément : la pensée.
Il n'est plus l'animal symbolique qui pense, qui doute, qui se trompe, qui corrige, un animal qui souffre, qui pleure... mais un animal hédonique qui n'agit que par ses passions.

Il n'est plus un être d'expansion, accroissant son savoir, ses doutes et ses pensées, mais un être de contraction, réduisant son champ lexical, son champ de pensée, et son champ de devenir.
Il n'est plus le sujet en devenir, mais l'objet devenu : un homme objectifié ou "homo objecti".


L'Homme qui engendrait autrefois l'objet, est maintenant celui qui est engendré par son propre objet : il n'est alors plus qu'un reliquat d'Homme.

© Jason Lopes, De l'être stoique à l'être hédonique, 2022

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© David Blázquez, exhibición "Mobiliario humano".​

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